En 2020, on ne doute plus des bienfaits et des avantages qu’un mode de vie sain et actif peut avoir sur notre santé. Qui ne désire pas avoir un cœur plus efficace, une meilleure santé osseuse, un niveau de stress réduit, un meilleur cycle de sommeil et de diminuer ses probabilités de développer des problèmes métaboliques? Pour y arriver, vous l’aurez deviné, le petit prix à payer pour bénéficier de ses avantages est d’opter pour un mode de vie actif. Certes, il existe certains risques associés au sport, certains plus légers, comme une simple douleur musculaire ou une entorse. D’autres, plus dangereux et sournois tel que le traumatisme craniocérébral léger, communément appelé la commotion cérébrale.
Selon le consensus international sur les commotions cérébrales qui s’est déroulé à Berlin (1), la commotion est une lésion cérébrale traumatique induite par des forces biomécaniques. Elle peut être causée par un coup direct à la tête, au cou, au visage ou ailleurs sur le corps avec une force transmise à la tête. En d’autres termes, à la suite d’un mouvement brusque, le cerveau bouge à l’intérieur de la boîte crânienne et frappe les parois du crâne, ce qui induit un dommage. Elle entraîne généralement l’apparition d’une altération de courte durée de la fonction neurologique qui se résorbe rapidement. Cependant, dans certains cas des symptômes apparaissent et évoluent sur une période de quelques minutes à plusieurs heures. En effet, un athlète sur cinq ressentira les premiers symptômes 48 h après avoir reçu le choc (2). Aussi, la majorité des commotions cérébrales se produisent sans perte de connaissance.
Selon les sources du gouvernement du Canada, 50 % des Canadiens possèdent peu ou aucune information sur les commotions cérébrales (3). Cette statistique est alarmante, car pour augmenter les chances d’une réhabilitation réussie, il est important d’agir rapidement à la suite d’un accident. C’est pour ces raisons, qu’il est essentiel de savoir reconnaître les signes et symptômes de la commotion cérébrale.
Quelques éléments pour savoir la détecter
Symptômes physiques | Symptômes cognitifs | Symptômes affectifs | Problèmes de sommeil |
-Maux de tête
-Sensation de pression dans le crâne -Douleur dans le cou -Nausée et/ou vomissement -Étourdissement -Vison trouble -Problème d’équilibre -Sensibilité à la lumière -Sensibilité au bruit
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-Sensation d’être au ralenti
-Ne pas se sentir normal -Problème de concentration -Problème de mémoire -Fatigue -Confusion |
-Émotivité accrue
-Irritabilité -Tristesse -Nervosité ou anxiété |
-Somnolence
-Difficulté à s’endormir -Dormir peu ou beaucoup |
Même si vous ne pratiquez pas de sports avec contact et que vous prenez toujours les précautions nécessaires, afin d’éviter de vous blesser, ne pensez pas que vous êtes à l’abri de ce genre de danger. Effectivement, la commotion cérébrale peut arriver de multiples façons : après un accrochage en voiture, tomber après avoir glissé sur une plaque de glace ou simplement recevoir sur la tête un objet mal placé dans une armoire trop haute.
Maintenant que vous êtes mieux informé sur ce qu’est une commotion cérébrale, ainsi que ses signes et symptômes, il vous est possible de comprendre comment réduire les risques d’avoir une commotion et comment réduire les effets négatifs de celle-ci. La science nous apporte trois moyens intéressants, que vous soyez sportif ou non (4).
Voici trois moyens intéressants, que propose la science, afin de réduire les effets négatifs de la commotion cérébrale (4) :
L’entraînement de la vision
À cet effet, faire des exercices qui permettent le mouvement oculaire rapide permettrait de réduire considérablement les effets d’une commotion grâce à un élément clé : l’anticipation de l’impact. En effet, savoir reconnaître une menace rapidement ou voir le coup arriver en avance permet de se contracter et de se préparer à recevoir un choc, ce qui réduirait la sévérité des commotions.
Le temps de réaction
Améliorer son temps de réaction permettrait d’anticiper, mais aussi de réagir dans le sens opposé à l’impact, ce qui réduirait la force du choc, donc la gravité de celui-ci. Pratiquer des mouvements rapides avec prise de décision est un bon outil pour améliorer son temps de réaction.
La musculature du cou
Probablement un des éléments les plus importants, comme indiqué plus haut, la commotion se produit lors d’un mouvement brusque du cerveau qui frappe les parois du crâne. Suivant cette idée, la stabilisation de la tête, ce qui réduirait le mouvement, serait une solution efficace pour réduire le risque et la gravité des commotions. Aussi, une plus grande densité musculaire au niveau du coup permettra de diffuser la force d’impact sur un plus grand nombre de structures. Une étude publiée en 2014 démontre que pour chaque livre de plus que le cou est capable de supporter, les risques de commotion sont diminués de 5% (5).
Pour conclure, j’espère avoir répondu à quelques-unes de vos questions par rapport au traumatisme craniocérébral léger. La commotion est un sujet important qui mérite réflexion. Savoir comment la prévenir et reconnaître ses signes et symptômes sont des éléments cruciaux dans le sport et dans la vie de tous les jours. Si vous souhaitez obtenir plus de renseignements sur un entraînement sécuritaire pour prévenir les commotions ou pour de plus amples informations, n’hésitez pas à consulter un kinésiologue.
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