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La Passion

La Passion

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Dossiers

mai 15, 2019

 |  Hexa physio

Lorsque l’on rentre dans un gym, que ce soit pour un cours de groupe, un entraînement privé ou encore un entraînement libre, nous y allons généralement avec un but précis. Toutefois, rarement nous parlons de notre passion pour l’entraînement. En fait, nous entendons souvent des gens parler de leur passion pour leur sport, pour l’entraînement, mais rarement de la définition propre de la passion.

Pour Richard H. Cox, dans son livre « Psychologie du Sport, 2e ed », il parle de la passion comme étant une notion grandement imbriquée dans la motivation. Pour lui, la passion est une « solide inclination vers une activité que la personne aime, qu’elle juge importante et à laquelle elle consacre du temps et de l’énergie ». Si nous regardons autour de nous, nous verrons probablement plusieurs personnes qui consacrent du temps et de l’énergie pour leur sport, leur santé. Nous les voyons au gym 3, 4 voir 5 fois par semaine. Nous pouvons suivre leur progression en « live » sur facebook et Instagram. Nous voyons leur transformation, autant physique que psychologique. Ils travaillent fort, très fort. On entend tellement souvent que, pour arriver à nos fins, nous devons nous investir, travailler fort, faire des sacrifices, mettre de côté certaines sphères et nous concentrer sur notre but, notre passion. Mais, est-ce que cette passion est saine ? On peut définir la passion en deux sous-catégories : la passion harmonieuse ainsi que la passion obsessionnelle.

La passion obsessionnelle « est une force intérieure qui contrôle la personne et incite celle-ci à pratiquer une activité qu’elle aime. » Autrement dit, la personne se sent obligée de pratiquer un sport, même si ça lui occasionne des conflits. Elle a un horaire d’entraînement qu’elle doit respecter. Un plan alimentaire à suivre à la lettre. Elle le fait sans se plaindre, mais cela peut occasionner un stress ou une baisse de motivation interne et la personne peut davantage se concentrer sur des gains externes que le plaisir simple de l’entraînement. Parfois, elle a ce mode de vie depuis tellement longtemps qu’elle ne se demande même plus pourquoi elle a ces comportements. C’est rendu un mode de vie, tout simplement.

Alors qu’à l’inverse, « la passion harmonieuse est associée à une certaine autonomie, la personne choisissant de s’adonner à une activité qu’elle aime. » La personne se sent en harmonie avec les autres domaines de sa vie. Elle fait du sport car c’est une partie d’elle et non ce qu’elle est. Elle ne se représente pas par son sport, son activité, son mode de vie, mais se représente dans sa globalité. Elle est motivée, elle a des buts, mais elle est capable de décrocher, de sauter un entraînement, de faire des écarts alimentaires, sans se culpabiliser.

Avoir de saines habitudes de vie est définitivement un avantage dans notre vie personnelle et l’activité physique est une sphère importante de celle-ci. Mais, faire de l’activité physique en se sentant obligé n’est pas la solution gagnante à long terme. L’idée est de trouver une passion saine, un sport, une activité qui nous fait plaisir, pour lesquelles nous avons envie de nous impliquer, de nous amuser, de nous dépasser, mais qui ne nous limite pas dans nos autres sphères personnelles. Il n’y a pas d’âge pour s’initier à un sport, pour commencer un défi, pour penser à soi. Au-delà de ça, c’est important aussi de ne pas se mettre de limite, de ne pas avoir peur d’oser, de ne pas se comparer,… Prenons plaisir à être actif, à être en santé, à être heureux. Pour y parvenir, l’importance de notre réseau social est aussi significative. De voir des parents initier leurs enfants dans un sport, de voir des enfants et parents s’amuser et s’entraîner ensemble, c’est souvent ça, avoir une passion harmonieuse.

« Il est plus facile de renoncer à une passion que de la maîtriser » Friedrich Nietzsche

 

Par : Maxime Chevrier

Maxime Chevrier est consultant en psychologie sportive, enseignant en psychologie, auteur ainsi que conférencier. Diplômé de l’UQTR en psychologie, Maxime s’est également spécialisé dans l’entraînement cognitif ainsi qu’en gestion des commotions cérébrales. Il est d’ailleurs l’un des rares au Canada à avoir la formation avancée concernant le NeuroTracker, outil cognitif, qui peut notamment être bénéfique pour les athlètes, la gestion des commotions cérébrales ainsi que comme outil pour le TDAH. La feuille de route de Maxime est bien remplie et reconnu grâce à ses nombreuses années d’expérience dans le domaine, qui ont bénéficié de nombreuses fois à plusieurs jeunes, athlètes amateurs, professionnels et olympiens. Que ce soit pour la préparation mentale, la gestion du stress ou autres, Maxime aide les athlètes à atteindre leur plein potentiel et à performer à leur plus haut niveau. Maxime est aussi le co-auteur du livre intitulé « Psychopathologie : Une approche intégrée », publié en 2011 et réédité en 2017, qui est utilisé dans les curriculums de plusieurs collèges et universités.

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