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Maxime Deslauriers, danseur

Maxime Deslauriers, danseur

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Portraits

mai 4, 2020

 |  Maxime Deslauriers

Le couteau suisse du Centre Multisports

L’un des rares cours que le danseur Maxime Deslauriers n’a jamais donné au Centre Multisports est un cours de yoga. Pour le reste, il possède la formation requise ou a remplacé assez souvent différents instructeurs pour savoir quel type d’enseignement offrir aux participants. Comme un couteau suisse, il a ce qu’il faut quand il le faut! Pourtant, la vie du jeune trentenaire aurait pu être complètement différente de celle qu’il vit aujourd’hui. Amoureux de la danse depuis l’âge de 7 ans, il fait partie de ceux pour qui la réussite scolaire va de soi. À tel point qu’un jour, il a eu à faire un choix entre la poursuite d’un doctorat ou l’enseignement de la danse.

Il danse avec les siens

Quand il suit ses premiers cours de danse, Maxime Deslauriers n’est pas trop en terrain inconnu. Autour de lui, son frère jumeau et son cousin dansent avec leur partenaire respective au rythme des pas enseignés par leur professeur. Il goûte aux affrontements entre joueurs de soccer, aux acrobaties en gymnastique et au oi-zuki en karaté, mais en fin de compte, seule la danse demeure. Motivé par des premières places aux compétitions auxquelles il participe, le jeune homme originaire de l’Ile-Perrot poursuit son apprentissage sans se soucier de ce que les autres peuvent penser : « À l’école, il y en a tout le temps qui essaye de te niaiser quand tu fais différemment des autres, remarque-t-il. Mais j’ai toujours eu un caractère fort, ce n’était pas un problème pour moi. Je savais comment répondre. J’étais dans un programme d’études internationales, je jouais à Dongeon et Dragon, j’étais un peu nerd. Pour moi, ce n’était pas important d’être très populaire, d’avoir beaucoup d’amis, je faisais ce que moi je pensais que j’aimais. » En même temps qu’il exerçait les multiples styles de danse appris au cours de ses années de pratique, l’école, spécialement au moment d’entrer à l’université, lui offrait également l’occasion d’exploiter à fond ses talents académiques.

Le besoin de voir des gens

Après avoir fait avec grand succès ses études secondaires et collégiales, Maxime Deslauriers termine son baccalauréat en criminologie à l’Université de Montréal avec une note exceptionnelle, ce qui lui a ouvert les portes à une bourse d’études pour se rendre à la maîtrise. Agent de recherche au Centre international de criminologie comparée, il réussit haut la main son stage à la direction-conseil aux enquêtes criminelles avec la Sécurité du Québec et s’arrête aux portes du doctorat. « Je n’ai pas aimé ça parce que j’étais assis tout seul dans mon bureau à faire de la recherche, explique-t-il. J’aimais la relation avec les étudiants, de pouvoir aider, de pouvoir enseigner, et c’est là que je me suis rendu compte que j’aimais enseigner. J’ai besoin de contact avec du monde, j’ai besoin de ne pas être tout seul devant un écran, j’ai besoin de bouger. » Il a donc fait le deuil de la vie académique pour se tourner entièrement vers la danse. De passion, la danse allait bientôt s’imposer comme choix de carrière.

Dix-huit classes de Zumba par semaine!

Avant d’entrer au Centre Multisports au moment où celui-ci ouvrait ses portes pour la toute première fois, Maxime Deslauriers enseigne la Zumba et s’y donne corps et âme. Nous sommes à l’époque où cette danse connaît un engouement fou au point où le jeune danseur donne 18 classes par semaine! « Il a fallu que je coupe ça parce que c’était trop physique, trop demandant », avoue-t-il. Aujourd’hui, il donne une seule classe de Zumba, mais enseigne de nombreux styles de danse, des cours de mise en forme et combien d’autres cours à autant de groupes, au Centre Multisports comme ailleurs, dans les villes, les centres de personnes âgées ou au privé. Son horaire est rythmé au quart de tour et il côtoie entre 400 et 500 personnes par semaine. Les 22 styles de danse qu’il enseigne régulièrement lui confèrent un statut unique et apprécié de sa clientèle : « J’aime l’interaction, admet celui qui est aussi papa d’une jeune fille de 4 ans.  J’aime m’entraîner, mais j’aime aussi être en avant, faire des jokes, être entertainer, pour que les gens oublient un peu leur quotidien quand ils viennent à mon cours et qu’ils progressent. Mes cours ne sont pas faciles. C’est important qu’il y ait un bon niveau de difficulté, que les gens aient travaillé fort, mais qu’en même temps, que ça n’ait pas été long, que ça ait passé vite et qu’ils aient été divertis. » Préparant ses cours de façon à présenter une offre différente chaque fois qu’il enseigne, le danseur professionnel poursuit sans cesse son apprentissage afin de se ternir au fait de ce qui se passe et surtout, pour nourrir sa passion. « Tu n’es jamais prêt 100% à enseigner, affirme-t-il, parce que tu n’as jamais toutes les réponses et tu développes les réponses à force d’enseigner. C’est comme une roue qui tourne ». Entre les séances de cha-cha-cha, rumba, paso doble ou encore de valse, tango, fox trop, quick step ou valse viennoise, nommez-les, Maxime s’assure de rappeler constamment à ses élèves de toujours se comparer avec eux-mêmes et non avec ceux qui dansent à leurs côtés. Quand on se tourne vers son passé, c’est pour mieux apprécier notre évolution. Celle de Maxime Deslauriers fut dominée par le plaisir de danser et surtout le désir d’en transmettre les codes de beauté.

 

par: Patrick Richard

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