Qu’est-ce qui peut pousser une personne au début de la trentaine à s’engager dans la réorganisation d’un sport à la grandeur d’une région? Il faut avoir une ou deux convictions, n’est-ce pas Frédéric? « À la base, je suis un amoureux, un passionné du tennis. Il y a 7 ans, alors que je suivais des cours, je me suis mis à discuter avec Étienne Bergeron, mon professeur de tennis, de l‘état de la situation et je me suis rendu compte que la région manquait terriblement de structures. Pourtant, le potentiel était énorme. »
La région du Sud-Ouest est grande et des terrains de tennis, on en trouve à plusieurs endroits. Mais aucune structure régionale digne de ce nom n’existait en 2007, la dernière ayant été dissoute 15 ans auparavant. Bachelier en communication, notre homme a su utiliser ses talents pour mobiliser le monde du tennis autour de sa vision : « Quand nous avons remis l’association sur pied, nous n’avions aucun membre. Aujourd’hui, l’Association régionale de tennis du Sud-Ouest compte autour de 1500 membres. »
Maintenant active dans des dizaines de municipalités, l’ARTSO offre des cours et organise des tournois pour les jeunes et les moins jeunes. Durant la saison estivale, elle embauche jusqu’à dix professeurs et dès l’arrivée de l’automne, cinq poursuivent leur travail au Centre Multisports : « Nous voulons que le Centre Multisports devienne LE centre régional d’entraînement en tennis. Depuis septembre, nous y offrons plusieurs programmes. Nous vivons un essor incroyable du tennis dans la région. Avec Étienne Bergeron, qui cumule maintenant les responsabilités de professeur et de directeur de l’ARTSO, nous n’avons jamais été aussi bien organisés. »
En 2010, le travail de Frédéric Auclair et de ses acolytes a été reconnu par les hautes instances du tennis canadien puisqu’ils ont reçu le prix d’association par excellence au Canada. Occupant un poste d’agent de développement à Québec en Forme, ce père de deux garçons, Liam, 2 ans et Éli, 7 ans, continue de s’impliquer bénévolement pour le développement du tennis. Et les projets ne manquent pas.
Est-ce que la passion du tennis se transmet d’une génération à l’autre? Eh bien, comme le dit le dicton voulant que la pomme ne tombe jamais loin de l’arbre, fiston Éli s’est épris du tennis lui aussi. Frédéric n’a donc pas fini de fréquenter les terrains de tennis!
Patrick Richard