(Français) Le Club BMX Vaudreuil-Soulanges
[vc_row][vc_column][vc_column_text]
En 1982, lorsque sort le film de Spielberg, E.T. l’extra-terrestre, les jeunes ados de l’époque ne font pas seulement la connaissance d’un curieux personnage venu d’un lointain au-delà avec un long cou brun : ils apprennent aussi à connaître et à aimer un nouveau moyen de locomotion, le BMX. Le Bicycle Moto Cross apparaît en Californie à la fin des années 1960 à une époque où le moto-cross devient de plus en plus populaire chez les Américains. Cette popularité se transporte dans les années 1980 avec l’apparition de la Fédération Internationale de BMX en 1981 et l’intégration du sport à l’Union Cycliste Internationale en 1993. En 2008, à Beijing, le BMX fait son entrée dans le programme olympique et c’est au Letton Maris Strombergs chez les hommes et à la Française Anne-Caroline Chausson chez les femmes que reviennent les premiers titres olympiques. Le sport fait sensation lors des jeux en raison de la rapidité avec laquelle les huit concurrents dévalent la piste longue d’environ 350 mètres et parsemée de sauts, de virages et d’obstacles. Au moment même où plein de gens de partout sur la planète découvrent ce sport, d’autres gens s’affairent de ce côté-ci à la construction de l’autoroute 30 en Montérégie. Quel est le lien entre les deux événements, questionne le lecteur? Cette filiation porte le nom du Club de BMX de Vaudreuil-Soulanges qui accueille ses jeunes et moins jeunes à Coteau-du-Lac sur l’une des plus grandes pistes au Québec.
Malgré leur différence d’âge où l’un pourrait être le père de l’autre, Érick Charbonneau et Gérard Juneau partagent plusieurs points : ils habitent le même duplex, ils sont actifs et redonnent beaucoup de leur temps à la communauté. Lors d’un concours de circonstances organisé par la vie, l’un apprend que les responsables de la construction de l’autoroute 30 offraient le surplus de terre à ceux qui en voulaient. Et que fait-on quand on se fait offrir de la terre? Une piste de BMX, bien entendu! « Gérard était venu me voir pour savoir ce qu’on pourrait faire avec toute cette terre-là, mentionne Érick Charbonneau dont les deux enfants pratiquent le BMX. Je me disais que, dans la région, il n’y avait pas grand-chose pour les jeunes ». Le projet d’une piste de BMX commence à germer en même temps que le désir de former un club dans l’intention d’envoyer des athlètes aux Jeux du Québec. Ce club naît officiellement le 22 septembre 2010 et la construction de la piste s’achève quelque trois années plus tard au Centre de la Nature 4 Saisons à Coteau-du-Lac qui offre un site idéal pour accueillir une telle infrastructure. La terre de l’autoroute 30 n’aura pas servi puisque la ville, qui a réalisé le projet, a pu obtenir gratuitement du matériel de la carrière Meloche située juste à côté. Rapidement, le club se taille une place de leader dans l’univers du BMX québécois accueillant même l’équipe olympique canadienne et la Coupe Canada lors de l’inauguration de la piste en 2013 et différentes Coupes du Québec depuis. Chapeauté par la Fédération québécoise des sports cyclistes, il offre à ses membres les volets récréatif et complétif.
Ainsi, de la mi-mai jusqu’à la rentrée des classes, ils sont jusqu’à 150 jeunes âgés entre 5 et 12 ans et provenant de 17 des 23 municipalités de la MRC à exercer leur sport sur la piste de Coteau-du-Lac entretenue par une armée de bénévoles. Ces derniers passent un nombre incalculable d’heures à organiser les groupes, à planifier la saison et surtout, à travailler la piste. Bien qu’il s’agisse d’un parc municipal auquel tous ont accès, l’entretien de la piste est en grande partie redevable aux bénévoles du club : « Les racines du BMX viennent du bénévolat, explique le président du conseil d’administration, Érick Charbonneau. C’est comme ça que cela a été développé aux États-Unis, notamment dans des régions rurales. C’était entretenu par des gens qui y croyaient. C’est ça qu’on essaie d’amener dans le club. On ne veut pas devenir une place où tu parques tes enfants. » Les parents sont d’ailleurs nombreux à avoir suivi les traces de leur enfant en concourant dans les catégories Maîtres comme Érick Charbonneau, ou Séniors comme Gérard Juneau : « En compétition, tout le monde arrive avec sa roulotte, le père et la mère deviennent bénévoles ou embarquent et font de la compétition. Dans la catégorie 30 ans et plus, les trois quarts sont des pères de famille! », raconte Gérard Juneau, trésorier du club.
[/vc_column_text][vc_gallery el_id=”gallery-359334″ type=”carousel” medias=”844,845″ carousel_lg=”2″ carousel_md=”2″ carousel_sm=”1″ thumb_size=”four-three” gutter_size=”0″ media_items=”” carousel_height=”equal” carousel_interval=”0″ carousel_navspeed=”400″ carousel_nav_mobile=”yes” single_overlay_opacity=”50″ single_padding=”2″][vc_column_text]
Parmi les écueils qui freinent les élans de l’organisation sans but lucratif, l’entretien de la piste est sans doute le plus important auquel se heurte le C. A. « Notre principal défi est de terminer la piste, de faire des courbes asphaltées pour arrêter d’essouffler les bénévoles qui font l’entretien », précise le trésorier. Quand il pleut, la courbe agit comme entonnoir et la terre doit être travaillée et retravaillée pour accueillir ses futurs athlètes. Car, au-delà du plaisir où on peut venir pédaler gratuitement ou profiter des conseils d’un entraîneur à prix très abordable, la compétition est prise au sérieux. Dès sa deuxième année, le club a envoyé trois de ses représentants aux Jeux du Québec et cette année, quatre athlètes en BMX font partie du programme Sport-études de l’école secondaire du Chêne-Bleu. Récemment, le club s’est aussi associé au Centre Multisports afin d’offrir un programme d’entraînement hors saison conçu par un kinésiologue : « On a tellement de potentiel, on le voit quand on est en compétition, on peut sortir plusieurs bons athlètes, spécifie Érick Charbonneau. Ce sont les professionnels qui sont ici (au Centre Multisports) qui vont pouvoir bâtir ces athlètes-là. Quand ces athlètes sont dans le club, ils pédalent, les jeunes les voient, ils deviennent des modèles et ça encourage les jeunes à rester. C’est une roue qui tourne. »
Notre principal défi est de terminer la piste, de faire des courbes asphaltées pour arrêter d’essouffler les bénévoles qui font l’entretien.
Lorsque s’allumera la flamme des Jeux de Rio en août et que seront présentées les compétitions de BMX, quelque part, au coin du chemin du Canal et du pont Monseigneur-Langlois, une armée de jeunes pédalera aux couleurs du Club BMX Vaudreuil-Soulanges. Certains rêveront peut-être aux jeux, d’autres au prochain championnat, dont le Championnat québécois, la dernière course de l’année, les 10 et 11 septembre, où sont attendus 300 coureurs de partout au Québec et plus de 1000 visiteurs à Coteau-du-Lac. L’an passé, le club a d’ailleurs remporté l’organisation du meilleur événement de l’année en BMX. Les attentes seront donc élevées et pariez sur les bénévoles du club pour les dépasser. On peut suivre les activités du Club BMX Vaudreuil-Soulanges sur sa page Facebook ou se rendre directement aux abords de la piste les soirs de semaine. Et attention aux parents : il pourrait vous en coûter un vélo![/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]