(Français) Valérie Villeneuve, directrice générale de Gymini, n’a jamais fait la roue. Ni de flip. Du moins, pas avec cette élégance qu’on retrouve chez les jeunes gymnastes qui fréquentent en nombre grandissant le club de Gymnastique Gymini qu’elle dirige depuis son bureau au Centre Multisports : « Je suis sportive, active, mais la gym demande un front et un courage que je n’ai pas fondamentalement, admet la jeune femme. Si je fais un flip, ça va me prendre 15 minutes pour me faire confiance et me lancer par en arrière. C’est un sport pour tous, mais ça demande aussi beaucoup de courage ».
Valérie Villeneuve n’a jamais fait la roue. Ni de flip. Du moins, pas avec cette élégance qu’on retrouve chez les jeunes gymnastes qui fréquentent en nombre grandissant le club de Gymnastique Gymini qu’elle dirige depuis son bureau au Centre Multisports : « Je suis sportive, active, mais la gym demande un front et un courage que je n’ai pas fondamentalement, admet la jeune femme. Si je fais un flip, ça va me prendre 15 minutes pour me faire confiance et me lancer par en arrière. C’est un sport pour tous, mais ça demande aussi beaucoup de courage ». Ce courage, elle l’a transporté dans ses fonctions en menant le Club à atteindre des sommets jusqu’alors inégalés. À l’aube de souffler une 40e bougie sur son gâteau de vie, Gymini entreprend une nouvelle ère marquée par une expansion physique et un ajustement constant à une demande grandissante en matière acrobatique.
Directrice de Gymini depuis l’époque où les installations du Club se trouvaient sur la rue Lotbinière dans le secteur Dorion, Valérie Villeneuve arrive à son poste un peu par hasard. Diplômée en gestion et en communication, la jeune directrice travaille d’abord à la Maison de soins palliatifs Vaudreuil-Soulanges avant d’accepter officiellement le poste qu’on lui offre au moment où Gymini emménage au Centre Multisports, fraîchement construit. Du haut de ses 25 ans, elle s’imagine accepter ce poste comme on s’imagine marcher sur une pierre plate arrosée d’une pluie matinale au bord d’un précipice : « Gymini n’avait pas de réseau, se remémore-t-elle au sujet de son embauche. C’était un petit organisme communautaire. On n’avait pas de ressources, d’image de marque, d’organisation. Il a fallu travailler le réseau de cet organisme-là. J’avais eu comme bonne école la Maison de soins palliatifs. Ils m’ont beaucoup encadrée. » Ce qu’elle ne dit pas, c’est qu’elle avait les qualités pour mener le bateau à bon port et l’équipage pour bien voguer. Aujourd’hui, après une saison passée à agrandir les installations du Club, Gymini accueille 1600 jeunes au niveau récréatif et 150 autres au niveau compétitif. « Pour la première fois en sept ans, Gymini va ressembler à ce que je voulais qu’il ressemble », affirme la directrice.
Depuis septembre, Gymini offre ainsi 15 000 pieds d’aires de jeux pour entraîner et former les jeunes gymnastes qui, aux dires de la directrice, ne sont pas que des filles qui font des roulades. Pour diversifier son offre et surtout pour répondre à la demande, le Club offre aussi des ateliers de cirque, des sessions de cheerleeding et, depuis l’automne, des séances d’acrosport pour les jeunes en quête de sensations un peu plus fortes, une offre très variée qui demande une organisation du travail tout aussi huilée. La jeune directrice ne se gêne pas pour parler de tous ces Andréanne, René et autres Valérie, tous membres de sa précieuse équipe dont certains sont là depuis longtemps : « Tout le monde a fait ses études et pourrait faire 100 000 autres choses, mais tout le monde reste ici, précise Valérie Villeneuve. Quand on finit quelque chose, on est content et on se demande quelle sera notre prochaine étape. On a eu une idée, un rêve et on s’est dit qu’on allait faire quelque chose avec ce club-là. » Ce « club-là » englobe de 15 % à 20 % des affiliations à la Fédération de gymnastique du Québec et fait honneur à la région qui l’a vu naître un certain soir de 1978.
Patrick Richard