(Français) La piste d’athlétisme du Centre Multisports est certainement l’un des lieux les plus prisés des membres qui franchissent les portes du 3093, boulevard de la Gare.
La piste d’athlétisme du Centre Multisports est certainement l’un des lieux les plus prisés des membres qui franchissent les portes du 3093, boulevard de la Gare. Longue de 200 mètres et possédant le même revêtement que celui utilisé sur la piste des Jeux olympiques d’été de 2012 à Londres, elle incarne le lieu parfait quand la météo joue des siennes à l’extérieur. Beau temps mauvais temps, on y croise des marcheurs, des coureurs, des amateurs, des professionnels, des jeunes, des vieux, des femmes, des hommes, bref, tous ceux qui ont envie de bouger à leur rythme dans un endroit immense protégé et douillet. Pour offrir un point de vue intéressant au lecteur qui se demande « Pourquoi j’irais marcher ou courir sur une piste d’athlétisme ? », nous avons demandé l’avis de deux fidèles qui, semaine après semaine, foulent le revêtement olympien de la piste ronde. L’une a repris sa santé en main à l’aube de la quarantaine, l’autre a participé à 2400 courses en 60 ans.
Nathalie Poulin s’entraîne deux fois semaine au Centre et fait partie du club de course depuis 3 ans, elle qui ne se croyait pas assez performante pour en faire partie ! Après avoir couru dans le groupe Objectif 5 km, elle court maintenant dans le groupe Objectif 10 km. Pourquoi avoir adhéré à un club de course ? Simplement parce qu’elle n’y voit pratiquement que des avantages, notamment en raison de la piste : « Un des avantages de la piste de 200 mètres, qui est la seule piste intérieure dans la région, est que nos entraîneurs et kinésiologues peuvent rester statiques et nous observer à chaque tour de piste pour corriger notre posture et notre technique, mentionne la coureuse. De plus, je suis une de celles qui n’aiment pas courir l’hiver et donc, la piste nous permet de pratiquer notre sport en tout temps de l’année ! Aussi, la surface de course absorbe les chocs et diminue le risque de blessures. » Ayant connu le sport assez tard dans la vie et ne pouvant maintenant plus sans passer, elle invite tous ceux qui ne savent pas trop quelle porte sportive franchir à ouvrir celle de la course : « Il n’est jamais trop tard pour commencer, croit-elle, et il y a de la place pour tout le monde ! Le groupe Initiation à la course propose un entraînement marche-course qui s’adapte à la condition physique du coureur dont la motivation première est une progression rapide de la performance. »
Hugh Wilson a 79 ans et mériterait à lui seul le chapitre d’un livre, voire le livre au complet. Quand il parle, on pourrait entendre Forest Gump tant ses histoires de course frôlent l’incroyable. Depuis l’âge de 13 ans, il a couru 2400 courses et vient marcher sur la piste entre 3 et 5 fois par semaine, et ce, même s’il demeure à Dorval. Le sport ne fait partie de sa vie, c’est toute sa vie : « Moi, je suis diabétique de type 1, précise d’entrée de jeu l’homme dont la collection de médailles occupe tout un sous-sol. Le sport permet de surveiller ma santé. Et je l’ai toujours fait, donc il n’y a pas de surprise. J’ai couru tellement de courses. Quand on va courir moi et mon ami, on est les plus vieux et les gens sont toujours contents de nous voir. Ils disent : Oh, on est content de vous voir ! On est heureux que vous puissiez être là cette année ! Après la course, plusieurs jeunes viennent nous voir. Honnêtement, on en dépasse plusieurs ! Quand ils viennent nous voir et qu’on leur dit notre âge, ils ne le croient pas ! » Au sujet de la piste sur laquelle il court régulièrement, il apprécie naturellement le fait qu’elle se situe à l’intérieur, lui qui court à longueur d’année : « C’est bon pour tout l’hiver, avoue-t-il. Ce que j’aimerais, ça serait d’y voir plus de membres. Plus de personnes ne me dérangeraient pas, chacun à sa voie et on change de direction dépendant des jours de la semaine. Ça, c’est vraiment le fun. D’ailleurs, ça prévient les blessures. »