Transmettre sa passion

Place aux kinésiologues

Les visages des kinésiologues ont changé au cours des derniers mois au Centre Multisports André-Chagnon et le moment est venu de lever le voile sur ces passionnés qui carburent à faire bouger les gens. Transmettre l’amour de bouger est certainement ce qui unit Isabelle Sinclair, Charles-Edouard Jarry et Maude Fleury-Rousseau.

Isabelle Sinclair est reconnaissable par son rire et son sens de l’humour. Mais au-delà du dynamisme qu’elle amène dans ses cours et dans ses rencontres avec les clients, la jeune femme croit qu’on peut s’adapter à tout, peu importe sa condition. Elle a œuvré plus de 10 ans dans les sports adaptés et après avoir vu des gens en fauteuil roulant jouer au rugby, elle ne voit aucune limite à ce qu’une personne peut faire en entraînement : « Souvent, la limite, c’est de la crainte, explique-t-elle. Si on a une douleur, on va avoir peur d’aggraver les choses. Quand on a mal, on s’immobilise et quand on s’immobilise, on empire la chose. C’est un cercle vicieux. Il faut une approche motivationnelle pour faire comprendre qu’on nuit à la cause en ne bougeant pas ». Curieuse d’apprendre et structurée, Isabelle a complété une maîtrise sur les habitudes de vie et le stress durant la grossesse et les effets sur la naissance et le développement de l’enfant et a commencé un doctorat sur le diabète gestationnel et l’activité physique. Les personnes âgées et les jeunes mamans font souvent appel à elle.

Charles-Edouard Jarry, lui, s’est donné la mission d’aider ceux qui ont plus de difficulté à bouger ou qui ont perdu la motivation de se remettre en forme. Attentionné, il aime aller à la source du problème et le trouver quand il y en a un : « Je n’ai pas un template de programme que je remets à chaque personne, précise le kinésiologue, amoureux des randonnées. Chaque personne a ses choses à travailler qui leur sont propres. Il y a toujours quelque chose qu’on peut faire pour rester actif indépendamment de la condition physique ». Très présent auprès de ses clients, il s’assure de rester en contact avec eux afin d’adapter leur plan d’entraînement, car les besoins changent, tient-il à rappeler. À l’image de ses collègues, il voit ses clients pour élaborer un simple plan d’entraînement ou pour les suivre de très près, de deux à trois fois semaine, selon leur demande et leur expérience. Les athlètes font souvent appel à lui.

Sportive depuis qu’elle est toute petite, Maude Fleury-Rousseau entraîne ses coéquipières au CÉGEP au moment où elle se dit que ce serait peut-être une bonne idée d’en faire son métier. Celle qui définit le kinésiologue comme un spécialiste de l’activité physique qui utilise cette activité comme moyen de prévention, de réhabilitation et de performance avoue que ses clients travaillent forts dans ses entraînements. En coulisse, on souffle qu’avec elle, c’est l’armée et qu’on ne gaspille pas de temps à parler. « On s’entraîne! », affirme sans détour la jeune sportive. Elle met en garde contre les recettes gagnantes en activité physique qu’on retrouve un peu partout aujourd’hui : « On ne peut pas vendre de produits tout inclus parce que ça demande des efforts et une compréhension du train de vie que la personne a, croit-elle. La minute que quelqu’un essaie de vous vendre un tel programme, même un kinésiologue, posez-vous des questions ». Les plus jeunes, enfant et adolescents, ainsi que ceux qui cherchent la performance, font souvent appel à elle.

Quel que soit le kinésiologue rencontré, le client est assuré de faire un bon choix en commençant un entraînement par un plan adapté à sa condition, à ses objectifs et à son expérience. Pour ce faire, la kinésiologie représente la meilleure porte d’entrée qui soit.

par : Patrick Richard